Week-end à Deauville : que faire en 2 jours ?
8 mai 2025
Deux jours, c’est court. Mais bien rempli, c’est aussi suffisant pour sentir l’âme d’un lieu. Et Deauville, ce n’est pas seulement des parasols alignés et des noms de stars sur des cabines de plage. C’est une ambiance, un entre-deux hors du temps, un mélange délicat de bord de mer, de mémoire du cinéma, de Normandie chic et de détails qui font mouche. Si vous vous demandez ce qu’on peut bien faire à Deauville le temps d’un week-end, voici un itinéraire qui respire l’air iodé, les escapades impromptues et les bons moments.
Je vais vous emmener avec moi, comme je l’ai fait un samedi matin avec ma compagne, au départ de Paris. On avait envie de voir la mer, de ralentir un peu, de se laisser surprendre. Résultat ? Deux jours qui nous ont fait un bien fou, sans courir, mais sans nous ennuyer non plus.
Jour 1 : entrer dans l’univers de Deauville
Le matin : la mer en guise d’accueil
On est arrivés tôt, vers 9h30. La lumière était déjà claire, un peu mordante, et les premières vapeurs de café s’échappaient des terrasses qui se mettaient doucement en place. On a commencé là, tout simplement : face à la plage, sur les fameuses Planches de Deauville.
Ces lattes de bois qui longent le sable, on en parle souvent, presque trop. Mais il faut y marcher, tôt, quand c’est encore calme. On y entend les goélands, les pas discrets des joggeurs, et ce clapotis régulier qui fait tout oublier. Le long des cabines, les noms d’acteurs hollywoodiens forment une sorte de générique immobile. Et soudain, on s’imagine dans un vieux film français, les pieds dans le sable, les cheveux au vent.
Un peu plus tard dans la matinée, on a eu cette envie simple d’aller au marché de Deauville, comme on entre dans la vie d’une ville. Les halles en bois blond, les étals débordant de fromages, les accents normands échappés des conversations. Il y avait des fleurs, du poisson, des pommes de toutes les couleurs, et ce petit air du samedi qu’on reconnaît entre mille. On a pris notre temps, on a goûté, on a échangé deux sourires, et on a rempli notre panier.
Le midi : déjeuner aux Halles sous les colombages
Vers midi, on a rejoint le marché couvert, niché sous une jolie halle normande. C’est un lieu que j’aime particulièrement : animé sans être bruyant, vivant mais à taille humaine. Il y a des producteurs, des fromagers, des ostréiculteurs, et un étal de pommes si varié qu’on en a oublié leurs noms.
On a acheté quelques huîtres, une baguette croustillante, un petit chèvre et deux parts de tarte aux pommes encore tièdes. Puis, sac sur l’épaule, on a filé vers le square François André. Ce petit parc derrière l’hôtel Normandy, presque confidentiel, est parfait pour un pique-nique à l’ombre des arbres.
L’après-midi : culture et calme aux Franciscaines
L’estomac rassasié, on a pris le temps de digérer en marchant vers Les Franciscaines, un lieu qui vaut le détour. Installé dans un ancien couvent, ce centre culturel flambant neuf est une vraie réussite. C’est à la fois un musée, une médiathèque et une salle d’expositions temporaires, dans un cadre à la fois sobre et lumineux.
On y a vu une expo photo sur la mer, poétique et puissante. Et dans une alcôve, j’ai ouvert un vieux recueil de poésie normande… juste pour le plaisir. On y sent le respect du silence, le confort du bois clair, et cette envie de transmettre sans imposer.
Le soir : dîner à la lueur des lampions
Vers 19h30, on s’est installés à la terrasse du Drakkar, une institution ici. La salle est chaleureuse, un brin rétro, et l’assiette généreuse. J’ai opté pour un bar rôti aux petits légumes ; elle, pour des Saint-Jacques à la crème. Le tout arrosé d’un verre de cidre brut, servi bien frais.
Après le repas, on a marché jusqu’au Casino Barrière. Pas pour jouer, mais pour le plaisir des lieux. Les lustres, les moquettes épaisses, les éclats de rire timides… Il y a une élégance un peu surannée, mais tellement attachante. On a misé vingt euros à deux sur une roulette. On en a gagné douze. Ça valait bien le détour.
Jour 2 : prendre le large et se laisser surprendre
Le matin : galop sur la plage
Dimanche matin. Réveil doux. On avait réservé la veille une balade à cheval au Centre Équestre de Deauville. Même si je ne suis pas un grand cavalier, c’est une expérience que je voulais vivre une fois. On est partis à petit trot sur le sable mouillé, le vent en pleine figure, les sabots traçant des lignes dans l’écume.
C’était magique. Il y avait ce calme un peu irréel, le clapotis de la mer et ce sentiment d’être ailleurs, au bon endroit, au bon moment.
Le midi : virée à Trouville
Juste en face de Deauville, Trouville-sur-Mer, c’est un peu sa sœur bohème. Plus populaire, plus brute. On a traversé le Pont des Belges à pied et on s’est retrouvés dans un autre décor. Un marché aux poissons, des chalutiers, des mouettes bien plus bavardes… et une ambiance délicieusement vivante.
On a déjeuné chez Les Vapeurs, un bistrot typique où l’on mange collé-serré, dans un brouhaha joyeux. J’ai pris un plateau de fruits de mer, elle une mouclade à la crème et au vin blanc. Et en dessert ? Une mousse au chocolat d’une autre époque, servie à la louche.
L’après-midi : buller, flâner, respirer
Retour à Deauville en début d’après-midi. On avait envie de ralentir encore. Alors on s’est offert un moment de détente dans un spa. J’avais repéré un petit établissement charmant, avec hammam, soins aux algues et vue sur les toits de la ville. On en est sortis légers, presque flottants.
Puis on a pris le temps de flâner dans les boutiques du centre, entre enseignes élégantes et jolies petites librairies. Elle s’est offert un foulard bleu indigo, moi un carnet à spirales. Des souvenirs modestes, mais chargés de sens.
Le soir : un dernier verre face au couchant
On a terminé ce week-end comme on l’avait commencé : sur les Planches. Mais cette fois, c’était le soir. Le ciel virait au rose, la mer s’assombrissait, et quelques familles terminaient leurs glaces, enroulées dans des serviettes. On a commandé deux verres à La Folie Douce, posé les pieds sur les barreaux de la terrasse, et regardé le soleil filer.
Et là, sans rien dire, on s’est promis de revenir.
Conseils pratiques pour un week-end réussi
Voici quelques repères utiles pour organiser votre séjour sans prise de tête :
Élément |
Détail |
Accès |
Train direct Paris – Deauville en 2h environ (gare Trouville-Deauville) |
Logement |
Hôtel Barrière si vous voulez du luxe, Airbnb si vous cherchez du charme |
Déplacement |
À pied ou en vélo. Tout est à portée |
Budget |
Comptez environ 250 € à 400 € pour 2 jours à deux, hors shopping |
Saison idéale |
Mai à septembre pour la plage, octobre pour le calme et la lumière dorée |
FAQ : 5 questions sur un week-end à Deauville
1. Peut-on visiter Deauville en hiver ?
Oui, et c’est même une très belle saison pour profiter du calme, de la mer en furie et de l’ambiance feutrée des hôtels et cafés.
2. Y a-t-il des choses à faire gratuitement ?
Absolument : les Planches, les expositions libres aux Franciscaines, la plage évidemment, ou encore le marché.
3. Est-ce adapté avec des enfants ?
Oui ! Plage, manèges près de la promenade, balades à poney, glaces… Ils trouveront de quoi s’émerveiller.
4. Peut-on bien manger sans exploser le budget ?
Tout à fait. En évitant les adresses trop touristiques, vous trouverez des bistrots abordables. Le marché est aussi une option géniale pour un pique-nique.
5. Que ramener de Deauville ?
Un camembert de Normandie, du caramel au beurre salé, une carte postale vintage… ou juste un souvenir d’air pur et de ciel immense.
Et vous, comment imaginez-vous vos deux jours à Deauville ? Plutôt plage au lever du jour ou chocolat chaud sous les colombages ? Si vous cherchez une pause à la fois simple et élégante, entre ciel et mer, ce coin de Normandie vous tend les bras.